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L'histoire acadienne, au bout des doigts

Congrès Mondial Acadien 1994 (premier CMA) Version imprimable

 

Le Congrès Mondial Acadien a comme mission de «développer des liens plus étroits entre tous les Acadiens et Acadiennes de par le monde».

 

L'historique des CMA

C'est dans le cadre d'un souper au homard organisé par la Société acadienne de l'Alberta au mois d'octobre 1988 que l'Acadien Jean-Marie Nadeau (idéateur) soulève l'idée d'organiser une rencontre des Acadiens et des Acadiennes du monde entier. André Boudreau, originaire du Nouveau-Brunswick, mais résident d'Edmonton, décide de prendre le leadership afin que l'idée lancée par monsieur Nadeau devienne une réalité.

En premier lieu, il propose à la Société Nationale de l'Acadie, lors de leur réunion annuelle en juin 1988, l'idée d'organiser un congrès mondial acadien. Par la suite, en décembre 1988, André Boudreau rassemble une dizaine d'Acadiens à Toronto pour élaborer la mission du Congrès : «Développer des liens plus étroits entre les Acadiens et Acadiennes de partout dans le monde». Ce groupe énonce également quelques objectifs.

Ces démarches aboutissent fin à la naissance du premier Congrès mondial acadien. C'est ainsi qu'aujourd'hui, on reconnaît André Boudreau comme le fondateur du Congrès mondial acadien.

Le premier Congrès Mondial Acadien en 1994


Logo CMA 1994 Le Congrès mondial acadien 1994, qui a eu lieu du 12 au 22 août 1994 dans la région Acadie-Beauséjour (sud-est du Nouveau-Brunswick, Canada), fut le plus grand rassemblement du peuple acadien depuis le Grand Dérangement de 1755-1762. Plus de 300,000 personnes participèrent aux soixante-neuf (69) réunions de familles aux conférences académiques, au festival du cinéma acadien et du théâtre, aux différents concerts ainsi qu’à de nombreuses autres manifestations culturelles de tout genre.

En cette Année internationale de la famille (1994), jamais le temps n’a été plus propice aux rassemblements familiaux. L’importance de se retrouver en famille, de renouer les liens depuis si longtemps rompus est soulignée en grand par les «Retrouvailles 94».

Il ne fait pas de doute que le Congrès mondial acadien a marqué l’Acadie. Il a permis aux Acadiens et Acadiennes de se retrouver et de reprendre racine, de réfléchir sur le chemin parcouru depuis prêt de 400 ans, de reprendre confiance en nous même et de rêver à l’avenir.

L’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) a reconnu le Congrès mondial acadien comme une activité de la Décennie mondiale du développement culturel (1988-1997). La commission canadienne de L’UNESCO voulait souligner de façon spéciale cette initiative qui permettra de tracer la voie de l’évolution des communautés acadiennes jusqu’à l’an 2004, alors que l’Acadie célébra le 400e anniversaire de sa fondation. En plus de cette reconnaissance de L’UNESCO, le secrétaire général des Nations Unies, M. Boutros Boutros-Ghali, a officiellement reconnu les Acadiens et Acadiennes comme peuple et nous a lancé le défi de poursuivre nos efforts de développement collectif et d’offrir ce modèle au monde.

Programmation de «Retrouvailles 94»


Logo des retrouvailles au CMA 1994 Le programme culturel des «Retrouvailles 94» est le résultat de plusieurs années de travail et de collaboration entre des personnes dévouées à l’avancement de l’Acadie et très motivées par leurs convictions dans la mission du Congrès mondial acadien, celle de créer des liens entre Acadiens et Acadiennes de par le monde.

Le plaisir de fêter, d’échanger et de se retrouver en famille et entre amis était comblé grâce à ce premier grand rassemblement des cousines et cousins acadiens. La programmation se voulait une fête à l’image de ses nombreux créateurs. Par la voix de ses artistes et par celle de toutes ses formes d’art, l’Acadie prit la parole et s’empara de la scène avec une vigueur manifeste.

Un premier clin d’oeil nous fut lancé lors de l’Ouverture officielle le 13 août 1994 à Cap-Pelé. Ce spectacle d’ouverture donna le ton à l’événement. La brochette d’artistes était des plus remarquables.

Tout au long des Retrouvailles 94, de grands noms de la scène provenant de toute la francophonie se produisirent sous les feux de la rampe dans diverses municipalités tout au long du congrès pour rendre hommage à l’Acadie et à son peuple.

Voici une liste des activités des «Retrouvailles 94» :

 

  • L’Ouverture officielle et le Frolic à Cap-Pelé (13 août 94)
  • La Messe solennelle à Rogersville (14 août 94);
  • La Levée du drapeau à Saint-Louis-de-Kent (le 15 août 94)
  • La Soirée Polyloque à Bouctouche (le 20 août 94)
  • Le Grand pique-nique à Kouchibouguac (le 17 août 94)
  • La Cave à vin à Rogersville (du 17 au 19 août 94)
  • Le Festival sportif acadien à Dieppe (du 12 au 22 août 94)
  • L’Expérience gastronomique acadienne à Saint-Louis-de-Kent et les environs (du 12 au 22 août 94)
  • La Foire internationale des métiers d’art à Richiboucto (du 12 au 15 août 94)
  • L’Exposition/Rétrospective des arts visuels à Bouctouche (du 12 au 21 août 94)
  • L’Événement cinéma à Dieppe (du 14 au 18 août 94)
  • Les Arcadiades à Saint-Antoine (du 12 au 22 août 94)
  • le Festival du théâtre amateur à Saint-Joseph/Vallée de Memramcook (du 12 au 22 août 94)
  • Le spectacle «L’Acadie parle au monde» à Shediac (diffusé en direct sur TV5 le 15 août 94 )
  • Conférences du congrès (du 16 au 20 août 94)
  • Sommet des femmes en Acadie (le 13 août 94)
  • Le Festival Jeunesse de l’Atlantique au Centre universitaire de Moncton (du 12 au 15 août 94)
  • Le Spectacle de clôture à Dieppe (21 août 94)

 

Rencontres familiales

Voici la liste des familles qui se sont rassemblées durant le mois d’août 1994, dans le cadre des Retrouvailles du Congrès Mondial Acadien 1994 :

  • Allain et Amirault le 14 août à Sainte-Marie
  • Arseneau, Dugas et Guérin le 20 août à Rogersville
  • Babin et Comeau le 20 août à Saint-Louis
  • Babineau et Granger le 14 août à Saint-Louis
  • Bastarache, Basque et Hébert les 18,19 août à Sainte-Marie
  • Belliveau et Barriault le 20 août à Acadieville
  • Boucher les 19,20,21 août à Richibouctou Village
  • Boudreau et Vigneau le 14 août à Shediac
  • Bourgeois et Cyr le 19 août à Grande-Digue
  • Bourque et Brun le 14 août à Rogersville
  • Caissie le 19 août à Richibouctou
  • Collette et Thériault les 13,14 août à Bouctouche
  • Cormier et Vienneau le 20 août à Cap-Pelé
  • Daigle et Henri le 20 août à Richibouctou
  • De Varennes et Gautier les 12,13,14 août à Saint-Paul
  • Doiron dit Gould et Forest le 14 août à Cap-Pelé
  • Haché dit Gallant et Pitre le 20 août à Grande-Digue
  • Gaudet et Vincent le 14 août à Saint-Joseph
  • Gautreau et Dupuis le 14 août à Pré-d’en-Haut
  • Girouard, Aucoin et Lacenaire les 12-14 août à Bouctouche
  • Goguen et Gagnon le 14 août à Cocagne
  • Gosselin et Duguay le 19 août à Dieppe
  • Landry et Mouton le 14 août à Shediac
  • LeBlanc, Le Prince et LeBorgne les 18,19 août à Shediac
  • Léger et Trahan les 19,20 août à Dieppe
  • Maillet et Michaud les 19,20 août Bouctouche
  • Martin le 19 août à Rogersville
  • Melanson, Mius et d’Entremont le 20 août à Shediac
  • Petitpas et Guédry le 20 août à Haute-Aboujagane
  • Poirier et Bernard le 14 août à Grande-Digue
  • Richard et Blanchard le 19 août à Saint-Louis
  • Robichaud, Roy et Ouellet le 20 août à Cocagne
  • Savoie et D’Amour le 14 août à Dieppe
  • Surette et Pellerin le 20 août à Dieppe
  • Thibodeau et Broussard les 19,20 août à Dieppe
  • Vautour et Doucet les 13,14 août à Richibouctou

 

Les conférences : L’Acadie en 2004 et Le Sommet des femmes en Acadie


Le Congrès mondial acadien 1994 était une gigantesque réunion de famille où cousins et cousines se réunissaient et fêtaient leur vitalité culturelle. C’était donc l’occasion pour le peuple acadien de préparer «l’Acadie en 2004». Entre les rassemblements de familles et toutes les activités culturelles, les conférences du Congrès mondial acadien offraient une occasion de réfléchir sur le vécu et l’avenir d’un peuple. Les conférences qui durèrent 4 jours, soit du 16 au 20 août 1994, portaient sur les communications, culture et patrimoine, économie et éducation. Le Sommet des femmes en Acadie se déroulait le 13 août.

L’Acadie en 2004


Le but des conférences du Congrès mondial acadien était de créer des liens entre les Acadiens et les Acadiennes, francophones et les francophiles du monde entier. En effet, quelle autre occasion pourrait donner une telle possibilité d’entendre, de voir et de rencontrer autant de personnes-ressources de tous les domaines d’activité du peuple acadien? Ainsi, des consommateurs, des experts, des chercheurs, etc., se côtoyaient et échangeaient.

La diaspora acadienne réunie pour la première fois entreprit une réflexion dont l’unicité marquera l’histoire de ce peuple, Cette réflexion porta sur l’état actuel des collectivités acadiennes. Les conférences offraient aux Acadiens et aux Acadiennes l’occasion de prendre la parole et d’amorcer des échanges féconds sur ce qui nous différencie les uns des autres. En fait, les Acadiens et les Acadiennes avaient le privilège de contribuer activement au façonnement de l’Acadie du prochain millénaire.

De grands noms participaient à ces conférences, tels : Albert Jacquard, Antonine Maillet, Boutros Boutros-Ghali… et j’en passe.

Les conférences avaient comme thème «l’Acadie en 2004» (année où l’Acadie célébra son 400e anniversaire de fondation) se divisaient en 4 volets, soit : «Communications», «Cultures et patrimoines», «Économie» et «Éducation».

Sommet des femmes en Acadie

Le 13 août 1994! Une date à retenir dans l’histoire des grandes Retrouvailles! Une journée consacrée exclusivement aux Acadiennes d’origine, de coeur, d’adoption venues des quatre coins de l’horizon pour faire connaître au monde entier leurs attentes pour les années 2000. Le sommet des femmes en Acadie est né de l’initiative de la Fédération des dames d’Acadie.

Plusieurs grandes activités marquèrent cette journée de retrouvailles. La chancelière de l’Université de Moncton et titulaire du prix Goncourt, Antonine Maillet, donna le ton à cette journée exceptionnelle en prononçant la conférence d’ouverture, sous le thème du Sommet «Acadiennes, vivons notre héritage».

Suivit le lancement de «Silhouette acadienne», tome II, par la Fédération des Dames d’Acadie, un 2e recueil de biographies de femmes qui ont marqué à leur façon l’histoire de l’Acadie.

L’après-midi tout entier était consacré à une table ronde ayant pour thème «L’égalité sans le féminisme, est-ce possible?». Cinq conférencières développaient les thèmes suivants :

  • Le pouvoir au féminin (l’honorable Marcelle Mersereau);
  • L’autonomie financière (Ghislaine Landry-Foulem);
  • Vers un nouveau féminisme (Maître Louise R. Guerrette);
  • Le partage du droit de parole et du pouvoir (Monique Aucoin);
  • Féminisme et relève: pourquoi et comment assurer cette relève dans nos institutions d’enseignement? (Manon Abud).


Pour terminer ce forum, Diane Rioux, vice-présidente du Conseil consultatif canadien sur la condition de la femme, présenta sa version personnelle du grand thème de la table ronde «L’égalité sans le féminisme, est-ce possible?».

Suivit le lancement du volume «Historique de l’Association des enseignants et enseignantes francophones du Nouveau-Brunswick» (AEFNB) de Maurice Basque qui retrace l’histoire de la profession enseignante francophone au Nouveau-Brunswick de 1605 (Port-Royal) à nos jours.

Pour clore ces événements en beauté, un souper détente avec artistes acadiennes de chez nous et d’ailleurs ! La Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises procéda au lancement du numéro spécial de la revue «Femmes d’action», consacrée aux Acadiennes.

Dates et lieux des Congrès mondial acadien

 

  • 1994 du 12 au 22 août - sud-est du Nouveau-Brunswick, archives
  • 1999 du 31 juillet au 16 août - Louisiane, archives
  • 2004 du 31 juillet au 15 août - Nouvelle-Écosse
  • 2009 du 7 au 23 août - Peninsule acadienne au nord-est du Nouveau-Brunswick
  • 2014 ?

Dernière mise à jour : ( 20-08-2008 )
 
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