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L'histoire acadienne, au bout des doigts

La musique acadienne Version imprimable

Comme dans toutes les cultures, la musique a toujours constitué un aspect très important de la société acadienne. Avant les années 1850, les instruments utilisés étaient essentiellement le violon, la guimbarde, l'accordéon et les cuillères. La guitare et la mandoline ont fait leur apparition vers les années 1860. Au son des reels et des gigues, on dansait le quadrille ou le cotillon.

Encore de nos jours, c'est la richesse du folklore acadien qui inspire une bonne partie de la production musicale acadienne. Ce riche folklore a permis à plusieurs artistes de la scène musicale acadienne, tels Edith Butler de même que les groupes 1755 et Beausoleil Broussard, de se faire connaître à travers le monde. D'autres groupes plus contemporains les ont suivis, par exemple Barachois, Bois Joli, Grand Dérangement, Loup noir, Zéro °Celsius, Idée du Nord, Les Muses et Les Païens. Depuis 2004, le spectacle musical Ode a l'Acadie, qui s'inspire également du folklore acadien, connaît un grand succès.

Les premiers chansonniers

Le terme « chansonnier » désigne les musiciens chanteurs qui se produisaient à l'époque des boîtes à chanson. Les chansonniers composaient habituellement les paroles et la musique de leurs chansons. De nombreux villages acadiens avaient leur boîte à chanson. Pendant les années 1960 et 1970, les spectacles de chansonniers connaissaient une très grande popularité. Ce genre de spectacle demandait peu d'organisation, ne coûtait pas cher et ont marqué un nouveau départ pour la chanson en Acadie. On y a découvert entre autres Raymond Breau, Édith Butler, Calixte Duguay et Donat Lacroix. Le grand succès des boîtes à chanson a mené à la tenue, en août 1969, du premier Gala de la chanson de Caraquet....

Les premiers groupes

En plus de la chanteuse soliste Isabelle Roy (également pianiste), le groupe Beausoleil Broussard comprenait le parolier Jacques Savoie, le compositeur et guitariste Claude Fournier et le violoneux Johnny Comeau. Il a connu une certaine popularité au Québec, en Europe et même aux États-Unis. Formé en 1976, le groupe a cessé d'exister en 1982.

1755

Vers le milieu des années 1970, Pierre Robichaud, Roland Gauvin et Ronald Dupuis, tous trois de la région de Moncton, ainsi que Donald Boudreau et Kenneth Saulnier, originaires de la Nouvelle-Écosse, ont décidé de former un groupe pour faire de la musique ensemble. Le nom qu'ils ont donné au groupe souligne bien leurs racines acadiennes : 1755. Une partie importante de leurs chansons ont été composées par le poète acadien Gérald Leblanc. Le groupe 1755 n'existe plus comme tel, mais il se produit encore lors de grands événements, comme le Festival acadien de Caraquet.

L'industrie de la chanson francophone au Nouveau-Brunswick

Depuis le début des années 1980, de nombreux efforts sont déployés afin de stimuler l'industrie de la musique en Acadie (les studios d'enregistrement, les festivals, les salles de spectacle et les maisons de distribution de disques). Il y a maintenant de nombreux artistes qui réussissent à faire carrière en Acadie, tels que Fayo, Danny Boudreau et Wilfred LeBouthillier, alors que d'autres connaissent une carrière internationale, comme Jean-François Breau, Natasha St-Pier, Marie-Jo Thério et Roch Voisine. La télévision de la Société Radio-Canada en Atlantique, qui a ses studios à Moncton, permet la production d'émissions de variétés, telles que Brio. Ces émissions offrent aux artistes acadiens l'occasion de rejoindre leur public. Les radios, en particulier les stations communautaires de plus en plus nombreuses, font tourner les disques de ces artistes et établissent même un palmarès acadien.




Source :
Histoire des Acadiens et des Acadiennes du Nouveau-Brunswick, Éditions La Grande Marée, Sylvain Godin et Maurice Basque,2007,


Dernière mise à jour : ( 08-06-2009 )
 
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